Faut-il disrupter pour entreprendre ?

21.06.2023

Disrupter : un mot qui intrigue autant qu’il inspire. Dans un monde où tout s’accélère, comprendre la disruption n’est plus une option, c’est une nécessité. Mais au-delà du buzzword, que signifie réellement « disrupter » une entreprise ? Pourquoi et comment certains acteurs bouleversent-ils les règles du jeu, tandis que d’autres disparaissent ? À l’IFAG, nous croyons que la disruption est une compétence à cultiver, un état d’esprit à adopter. Alors, découvrez sans attendre la définition de la disruption et comment vous pouvez, vous aussi, devenir acteur du changement ! 

Disrupter, c’est bien plus que perturber ou interrompre un marché : c’est provoquer une rupture stratégique et durable dans la façon dont un secteur fonctionne. Popularisé par le professeur Clayton Christensen à Harvard, le concept de disruption repose sur une idée forte : offrir une solution radicalement différente, souvent plus simple, plus accessible et moins coûteuse, qui répond à des besoins négligés par les acteurs traditionnels. Et attention : cette approche ne se contente pas d’améliorer l’existant, elle le rend obsolète, crée un nouveau marché ou transforme profondément les règles du jeu économique !

Jean-Marie Dru, figure de la disruption en France, la définit comme un véritable mode de pensée, une méthode pour casser les conventions et imaginer des stratégies inédites. Disrupter, c’est donc remettre en cause les habitudes, anticiper les attentes de demain et oser inventer de nouveaux modèles économiques. Ce processus, loin d’être réservé aux géants de la tech, est accessible à toute entreprise prête à questionner ses certitudes et à saisir de nouvelles opportunités de croissance.

En somme, disrupter, c’est transformer radicalement, créer de la valeur là où personne n’osait regarder, et s’imposer comme acteur du changement plutôt que spectateur de la mutation.

On confond souvent « innover » et « disrupter », mais il existe une distinction majeure entre ces deux dynamiques. L’innovation consiste à améliorer l’existant : optimiser un produit, perfectionner un service, ajouter une fonctionnalité.. C’est une démarche incrémentale, qui vise à offrir davantage de valeur sans bouleverser les fondations du marché. Par exemple, une nouvelle version d’un smartphone, plus performante ou plus écologique, relève de l’innovation.

La disruption, quant à elle, va beaucoup plus loin. Disrupter, c’est introduire une rupture radicale qui transforme les règles du jeu, remet en question les modèles établis et crée souvent un nouveau marché. La disruption ne se contente pas de faire mieux : elle fait autrement, voire elle rend obsolète ce qui existait auparavant. Prenons l’exemple d’Airbnb : l’entreprise n’a pas simplement amélioré l’hôtellerie, elle a redéfini la manière dont on pense l’hébergement, en permettant à chacun de devenir hôte et en bouleversant toute une industrie.

Cette différence fondamentale se retrouve dans la nature du changement opéré. L’innovation est souvent portée par les acteurs en place, soucieux de conserver leur position. La disruption, elle, vient fréquemment de nouveaux entrants, capables de voir ce que les leaders du marché ne perçoivent plus, et d’oser des paris audacieux. Elle s’appuie sur des technologies émergentes, des usages inédits ou des modèles économiques révolutionnaires.

Disrupter, c’est donc prendre le risque de la rupture, là où l’innovation rassure par la continuité. Pour les entreprises, comprendre cette nuance est essentiel : innover ne suffit plus dans un environnement où la disruption peut surgir à tout moment et rebattre les cartes. À l’IFAG, nous vous aidons à passer du statut d’innovateur à celui de disrupteur, pour devenir acteur du changement plutôt que victime de la transformation !

Réussir une stratégie de disruption ne relève ni du hasard, ni du simple coup d’éclat. Il s’agit d’un processus structuré, exigeant une vision audacieuse, une exécution rigoureuse et une capacité à anticiper les évolutions du marché. 

Voici les leviers essentiels pour mener une disruption efficace et durable :

  • Comprendre en profondeur les besoins non satisfaits : la disruption naît souvent là où les acteurs traditionnels n’écoutent plus leurs clients ou ignorent certains segments de marché. Il s’agit d’identifier les frustrations, les attentes latentes ou les usages émergents. L’analyse fine des comportements, des irritants (pain points) et des aspirations permet de déceler des opportunités invisibles aux yeux des concurrents.
  • Remettre en cause les modèles établis : disrupter, c’est oser questionner les certitudes et les routines. Cela implique de déconstruire les schémas dominants, d’explorer des alternatives radicales et de ne pas craindre de rompre avec les conventions. Cette posture critique est le socle de toute stratégie disruptive.
  • S’appuyer sur la technologie et l’innovation de rupture : les grandes disruptions s’appuient souvent sur des avancées technologiques majeures (intelligence artificielle, blockchain, plateformes collaboratives, etc.). L’enjeu est d’intégrer ces innovations non pas pour suivre la tendance, mais pour repenser l’offre et la chaîne de valeur.
  • Adopter une culture de l’expérimentation et de l’agilité : la disruption exige de tester rapidement, d’apprendre de ses erreurs et d’ajuster en continu. Les méthodes agiles, le prototypage rapide et l’itération sont indispensables pour transformer une idée disruptive en succès concret.
  • Savoir fédérer et communiquer : une stratégie de disruption efficace mobilise l’ensemble des parties prenantes (collaborateurs, partenaires, clients). Il est crucial de partager la vision, d’expliquer le sens du changement et d’impliquer les équipes pour lever les résistances et accélérer l’adoption.

En résumé, réussir la disruption, c’est conjuguer audace, écoute, technologie et agilité !

  • Les grands auteurs en management de l’innovation et de la créativité, Thierry Burger-Helmchen, Caroline Hussler et Patrick Cohendet
  • Commencer par le pourquoi, Comment les grands leaders nous inspirent à passer à l’action, Simon Sinek
  • L’entreprise du bonheur, Tony Hsieh
  • Lean Startup, Adoptez l’innovation continue, Eric Ries
  • L’innovation Jugaad, Redevenon ingénieux !, Navi Radjou, Jaideep Prabhu et Simone Ahuja

Pour entreprendre, ce qui importe le plus, c’est la réalisation d’une idée et moins l’idée en elle-même. Pas besoin d’une idée révolutionnaire ou génialissime à l’origine, il suffit de réussir à capitaliser sur un service ou un savoir-faire et baser son business model dessus. La réussite de votre projet correspond à la valeur ajoutée de votre idée. Pour atteindre vos objectifs, il est donc nécessaire de maîtriser le domaine d’activité choisi, voire d’être passionné. Les meilleurs leaders sont ceux qui savent transmettre l’intangible plutôt que le détail technique. En bref, si vous savez pitcher votre projet, vous n’aurez aucun mal à transmettre l’envie d’acheter à vos interlocuteurs.

À l’IFAG, disrupter n’est pas un simple concept, c’est une compétence que nous vous aidons à développer au quotidien. Notre école de management, pionnière de l’alternance et reconnue pour son expertise, place l’innovation et l’audace au cœur de ses formations. Grâce à une pédagogie active, fondée sur l’apprentissage par l’expérience, vous serez confronté à de véritables défis d’entreprise, des cas concrets et des projets collaboratifs qui vous pousseront à sortir des sentiers battus.

Nos formations, du BTS au Mastère, intègrent les problématiques actuelles des entreprises et vous préparent à anticiper, questionner et transformer les modèles établis. Vous bénéficierez d’un réseau unique de partenaires, d’intervenants issus de tous horizons et d’une immersion dans la réalité du terrain, en initial ou en alternance.

À l’IFAG, nous croyons que la disruption s’apprend par l’action, l’ouverture d’esprit et l’accompagnement personnalisé. Notre ambition : faire de vous un acteur du changement, capable d’imaginer et de piloter les innovations de demain !