INTERVIEW FRANÇOIS GRIVEAU, ÉTUDIANT IFAG ET CO-FONDATEUR DE « 0 TAPAGE »

Comment est né « 0 tapage » ?

Avec mon associé Thibaut, nous avions l’habitude d’organiser et d’animer nos soirées étudiantes, puis cela s’est transformé en plusieurs concerts privés, jusqu’au jour où ont a eu l’idée au lycée de créer une association autour de la musique électronique.

Je suis plutôt sur l’organisation et Thibaut aux platines et à l’ingénierie son et lumières même si l’on décide de tout ensemble.

 

Votre style d’electro ?

Lounge, house, tech-house, techno, bass-music, D&B, tekno… nous sommes assez diversifiés puisque lors de notre dernier festival nous avons même accueilli des groupes de rap et de rock également.

 

Comment avez-vous eu l’idée du nom « 0 tapage » ?

Nous étions en train de brainstormer sur une idée de nom avec plusieurs membres de l’association, quand nous nous sommes souvenus de notre 1ère soirée, qui avait rassemblé 30 personnes tout de même !

Nous avons eu la joyeuse visite de 7 gendarmes, très équipés car ils ont pensé que nous étions plus nombreux, pour nous ont demander de baisser le son. Ce qui nous a donné l’idée du nom « 0 tapage » pour ne pas réitérer l’expérience ! Et depuis nous avons de très bons rapports avec eux et cela nous a poussé à organiser des soirées avec de plus en plus de monde, la dernière en date, en août a rassemblé 500 personnes.

 

Quel est votre objectif ?

Notre but aujourd’hui n’est pas de grossir mais d’apporter des concerts avec une certaine qualité musicale et de développer les alternatives écologiques pour tout ce qui est consommable.

La particularité de notre festival est l’interdiction du verre sur le lieu, même sur le camping à côté.

 

Des exemples d’artistes qui sont passés à ton festival ?

Deaf & blind metal (rock, metal, punk) leur particularité est qu’en fermant les yeux ont a l’impression d’avoir 6 artistes, alors qu’ils ne sont que 3 sur scène.

Anas (electro acide techno) qui commence à être connu dans l’Ouest.

 

 Qu’est ce que cela t’apporte de gérer tout cela ?

Ce n’est jamais pareil, cela m’apporte beaucoup de compétences autour de la gestion de projet. Je suis poussé chaque année par une envie de faire mieux, de rencontrer des artistes, de développer des liens, et les capacités de chacun. On a vraiment l’envie de toujours s’améliorer, de trouver de nouvelles idées, par exemple niveau décoration ou en augmentant les partenaires. Cela me sert aussi à l’IFAG ! Car En bachelor 1ère année nous avons plusieurs projets concrets à mener, grâce à mon expérience avec « 0 tapage », je me sens très à l’aise à rencontrer des professionnels et négocier avec eux.

Cela rentre aussi dans mon rêve, car j’aimerais un jour en faire mon métier, créer des nouveaux concepts artistiques, faire découvrir des univers et en découvrir moi-même.

 

Mais d’où t’es venu cette passion pour l’électronique ?

Mes parents sont agriculteurs, ils sont assez éloignés de ce que je fais, même si ma maman fait du théâtre (rire). Ma mère a toujours aimé la musique, donc j’écoutais beaucoup ses CD de chansons françaises des années 70, et j’ai continué en écoutant la radio. j’ai fait également 5 ans de trombones et 3 ans de Solfège.

Un groupe m’a fait basculé vers l’Electro, il s’agit de Prodigy et s’en est suivi plusieurs découvertes.

 

Y a-t-il une musique qui t’insupporte ?

Mickael Jackson ! J’ai des difficultés à l’écouter, ça ne me procure aucune sensation en l’écoutant. Bien que je respecte ceux qui l’écoutent, et je pense que c’est un artiste accompli et compétent dans son domaine, mais pour moi ça restera une musique d’ascenseur ! (rire)

 

Et à l’inverse le meilleur groupe de tous les temps pour toi ?

Le meilleur groupe pour moi depuis 4 ans est « Shlohmo » notamment le live de la Boiler Room à Londres, c’est un univers à part, cela peut être à la fois sombre et joyeux, c’est une musique très profonde et ça allie plusieurs instruments électroniques.