L’apprentissage connaît une croissance continue en France : en quelques années, cette voie de formation a su s’imposer comme une réponse efficace aux enjeux d’employabilité des jeunes et de recrutement pour les entreprises.
Pour pérenniser cette dynamique, le gouvernement a annoncé une réforme du financement de l’apprentissage, détaillée dans le dossier de presse officiel du Ministère du Travail à consulter ici 👉 dossier de presse du ministère du Travail.
À compter du 1er juillet 2025, une nouvelle réforme entre en vigueur dans le financement de l’alternance. Si elle passe encore relativement inaperçue dans le débat public, ses conséquences sont bien concrètes, pour les employeurs, les organismes de formation… et les apprentis.
Voici ce qu’il faut retenir des principales évolutions.
C’est l’un des points qui suscitera le plus de questions : à partir du niveau 6 (bac+3), les entreprises devront désormais s’acquitter d’une participation forfaitaire obligatoire de 750 € par contrat.
L’objectif affiché par l’État : responsabiliser davantage les employeurs dans le financement de l’apprentissage, tout en maîtrisant les budgets publics.
Jusqu’à présent, le principe du "mois commencé = mois dû" s’appliquait. Désormais, le financement est proratisé au jour près.
Ce changement impose une grande rigueur dans le suivi des calendriers : toute journée de formation compte, et l’impact financier pour les organismes peut être significatif.
Autre nouveauté : 10 % du financement total est désormais retenu et versé uniquement à la fin effective du contrat.
Ce mécanisme vise à éviter les trop-perçus en cas de rupture anticipée du contrat. Il implique également une vigilance accrue sur la gestion administrative des fins de contrat : toute information ou document doit être transmis rapidement aux financeurs, notamment via l’outil TNK.
Concrètement, cette réforme ne remet pas en cause les fondamentaux de l’alternance, plébiscitée pour son efficacité dans la formation des jeunes et l’insertion professionnelle. Elle vise, au contraire, à stabiliser et sécuriser un modèle devenu incontournable, à condition que tous les acteurs, entreprises comme organismes de formation, s’approprient ses nouvelles modalités. Côté entreprises, il s’agit moins de bouleversements que d’ajustements mesurés, à intégrer dans une logique de pilotage stratégique des ressources humaines.
Le message reste inchangé : les entreprises ont tout intérêt à poursuivre leur engagement dans l’alternance. Recruter un alternant, c’est non seulement former un futur collaborateur à ses méthodes et à sa culture d’entreprise, mais aussi injecter de nouvelles compétences et une dynamique de transmission au sein des équipes. À l’heure où le recrutement demeure un enjeu critique, miser sur l’alternance reste un levier structurant pour anticiper les besoins en compétences, fidéliser les talents et accompagner la croissance.
Oui, le coût pour l’entreprise est susceptible d’évoluer, mais des marges d’optimisation existent. Une gestion rigoureuse des aides mobilisables, une anticipation des recrutements avant le 1er juillet 2025, ou encore un choix éclairé entre contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation permettent de maîtriser l’impact budgétaire. En s’appuyant sur un partenaire de confiance, les entreprises peuvent transformer cette réforme en opportunité : professionnaliser encore davantage leur processus de formation interne et affirmer leur marque employeur auprès des jeunes générations.
À l’IFAG, nous sommes pleinement mobilisés pour accompagner cette transition. Lecture fine du décret, conseils stratégiques sur le choix du contrat et des profils, accompagnement administratif : nos équipes sont à vos côtés pour que ce nouveau cadre ne freine pas vos projets, mais qu’il les renforce. Notre conviction est claire : bien accompagné, le recours à l’alternance reste une stratégie gagnante pour les entreprises.
Un point de vigilance : le calendrier. Les nouveaux niveaux de prise en charge seront effectifs à compter du 1er juillet 2025. Pour sécuriser vos recrutements, bénéficier des meilleures conditions et rester maître de vos budgets, il est essentiel d’anticiper dès maintenant.