Les clés pour recruter un bon manager !

02.12.2022

Tu as l’ambition d’occuper un poste à grande responsabilité ? Tu te vois dans la peau d’un responsable d’unité opérationnelle, d’un directeur adjoint, de responsable d’une agence commerciale ou d’une PME, voire de créer ton entreprise ? Il y a alors fort à parier que tu devras au cours de ta carrière t’occuper de recruter des collaborateurs, dont des managers. Et cette mission n’est pas si simple qu’il n’y paraît ! Un recrutement présente en effet certains risques et peut parfois conduire à une erreur qui impacte toute l’organisation. Parce qu’on ne veut pas t’effrayer (et puisqu'on est sympa), on partage avec toi tout ce qu’il faut savoir comment bien recruter un bon manager !


L’erreur est humaine, certes, mais elle peut coûter cher…

Dans le cadre de tes futures fonctions, tu pourras être amené à recruter, notamment des managers. Certains signaux pourront alors t’alerter sur une potentielle erreur de recrutement : missions mal exécutées (voire non réalisées), objectifs non atteints, conflits ou isolement… La sonnette d’alarme doit ici retentir !

Car oui, tu dois savoir qu’un « mauvais » recrutement peut avoir de lourdes conséquences. Pas très fun d’aborder ce sujet mais tu dois faire face à la réalité. Et c’est pourquoi on va t’expliquer ce qui peut découler de cette erreur afin que tu prennes pleinement conscience des enjeux, déjà en matière de coût. Tu dois en effet savoir que le coût d’un recrutement « raté » est estimé entre 30 000 € et 150 000 € (selon des chiffres de ManPower, HR Voice et Opensourcing publiés par Collok.com). Plutôt salé…

Un mauvais casting n’est en effet par seulement une perte de temps pour toi. Tout le process de recrutement a un coût, ne serait-ce qu’au niveau de la publication de l’annonce (qui est de 500 à 800 € sur un site d’emploi et de près de 5 000 € dans la presse !). Si en plus, tu passes par un cabinet de recrutement, il faut alors savoir que le coût du recrutement représente entre 15 et 25 % du salaire annuel brut du candidat embauché.

Bref, tu l’auras compris, se tromper dans le recrutement d’un manager coûte cher, très cher. Et comme si cela ne suffisait pas, cela va avoir d’autres conséquences. Cela peut en effet impacter directement les autres collaborateurs et générer une baisse de motivation, voire des situations conflictuelles. Et comme tu es un pro, tu sais que tout ceci risque très fortement d’entraîner une chute des performances et donc de la productivité. Sans compter les éventuelles répercussions sur l’image de l’entreprise…


🔊 Quelques chiffres pour te préparer :

  • 71 % des DRH déclarent avoir déjà fait une erreur de recrutement ;
  • 13 % des contrats sont rompus au cours de la période d’essai ;
  • 36 % des CDI sont rompus lors de la première année (dont 46 % chez les moins de 24 ans).  


❌ À quoi sont dues les erreurs de recrutement ? ❌

Recruter un manager est une mission délicate, que tu vas sans nul doute mener avec brio. Surtout que l’on va te dire les facteurs qui induisent le plus souvent en erreur (enfin, ce sont 300 dirigeants français qui ont donné leur avis sur le sujet auprès de Robert Half). 

Selon eux, les deux principales causes d’un mauvais recrutement sont de sélectionner un candidat qui n’a pas les compétences correspondant au poste (52 %) et de se précipiter (51 %). Les dirigeants admettent également s’être plus focalisés sur les compétences techniques au détriment des soft skills (48 %), d’avoir effectué un mauvais contrôle des références (47 %) mais aussi de ne pas avoir intégré le leadership dans le processus de recrutement (44 %).

Il est en outre important de souligner que 44 % d’entre eux regrettent un processus de recrutement trop long ainsi que, pour 43 %, l’absence de packages suffisamment compétitifs pour attirer les meilleurs talents.

🔔 Aborder le sujet avec le manager concerné

Tu t’aperçois d’une erreur de recrutement. La situation est certes délicate mais tu vas la gérer avec professionnalisme. 

Tu vas tout d’abord déceler des problèmes récurrents et t’entretenir avec le manager concerné pour tenter de trouver des solutions. Si tu es dans une impasse, pas le choix, tu vas alors devoir aborder le sujet de manière frontale avec lui en t’appuyant sur des faits et des chiffres (l’enjeu, tu t’en doutes, est de ne pas être accusé de partialité ou de licenciement abusif). 

Il est important d’utiliser tes qualités (ne rougis pas) en faisant preuve d’intelligence émotionnelle, d’écoute, d’ouverture et d’empathie afin d’encourager un dialogue constructif. Ton objectif est maintenant de mettre un terme à cette situation tout en maintenant un climat cordial et respectueux.


Nos tips pour éviter les erreurs de recrutement

Le tableau dressé doit te paraître bien sombre mais rassure-toi, tous les recrutements ne sont pas des erreurs (fort heureusement !). 

Grâce à ta formation, tu seras préparé à tes futures missions. Et si en plus, tu suis nos quelques conseils pour bien recruter un manager, tu t’en sortiras avec les honneurs 🎉 Tu veux les connaître ? Prends de quoi noter et tu seras un vrai radar à bon manager.


#1 Prends le temps qu’il faut

Même si cela te paraît chronophage, sélectionne avec minutie les profils. De même, si tu as déjà constaté des erreurs de recrutement, élargis tes recherches et ne reste pas figé sur le même process. Et ne recrute pas dans la précipitation ! Il est important d’anticiper et de ne pas attendre le dernier moment pour recruter.


#2 Détermine tous les skills de ton manager idéal

Tu vas devoir dresser le portrait du candidat de tes rêves. Cela passe bien évidemment par les compétences techniques (= les hard skills) mais aussi les qualités personnelles (= les soft skills). Un bon manager doit en effet faire preuve d’autonomie, d’esprit d’équipe, de leadership, d’empathie, d’honnêteté, d’optimisme… Ne néglige pas ces compétences comportementales !

👂 Notre conseil : 

Lors des entretiens de recrutement, n’hésite pas à demander à ton potentiel futur manager son meilleur et son pire souvenir dans ses fonctions. Tu peux lui demander quelques exemples notamment sur sa gestion des conflits ou ses aptitudes à la délégation. 

Tu pourras ainsi tester sa capacité à se remettre en question et sa prise de recul.


#3 Structure le processus de recrutement

Tu dois établir un calendrier d’étapes de recrutement afin de le tenir et surtout qu’il ne traîne pas en longueur. Il est ici important que le candidat ait connaissance de ce nombre d’étapes mais aussi des interlocuteurs qu’il sera amené à rencontrer.

👌 Notre conseil :

Il est recommandé de faire rencontrer le candidat à deux personnes différentes pour croiser les ressentis. En effet, les managers ou dirigeants ont tendance à plus se focaliser sur les compétences techniques, tandis que les personnes qui vont collaborer en direct s’attardent plus facilement sur les soft skills.

Autre conseil : tu devras toujours vérifier les références du candidat, voire le soumettre à un projet test.


#4 Ne sous-estime pas la culture d’entreprise

Le manager est l’interface entre les collaborateurs et la direction, dont il est en réalité le porte-parole. C’est pourquoi tu dois veiller à ce qu’il soit en phase avec les valeurs et les décisions de la direction, tout comme avec la culture d’entreprise que tu dois impérativement mettre en avant.


#5 Accorde une importance toute particulière à l’intégration de ton nouveau manager

L’onboarding (ou l’intégration) est aujourd’hui une étape primordiale qui fait pleinement partie de la stratégie de recrutement. Tu dois en effet savoir que de nombreux candidats quittent leur poste à ce moment-là.  

Plusieurs outils sont à ta disposition pour que la nouvelle recrue se sente à l’aide : livret d’accueil, système de tutorat ou de mentoring, pot d’accueil… À toi de jouer !

Ça y est, tu as toutes les clés. Comment éviter une erreur de recrutement, comment la détecter, les points de vigilance à avoir… Tu es fin prêt pour recruter LE manager qu’il faut à ton équipe ! Et tu peux compter sur l’IFAG pour t’accompagner. Eh oui, notre but est de te préparer à ton futur métier et que tu t'épanouisses !